Liste des pédophiles selon le JdeM
Éthique

Chasse aux sorcières piloise

Liste des délinquants sexuels du Journal de Montréal

Cette histoire elle ne s’invente pas. Elle serait drôle si elle n’était pas un peu triste. Elle a tous les ingrédients de la légende urbaine mais je l’ai vue de mes yeux, alors vous pouvez me croire sur paroles. C’est l’histoire de la chasse aux sorcières initiées par le Journal de Montréal dans la catégorie « Un pédophile près de chez-vous ». Je vous le jure, on va presque en rire de cette histoire.

Une piloise dans un bar, téléphone intelligent à la main, avec la carte interactive des pédophiles, créé par le Journal de Mourial …

Ça commence bêtement comme ça. Ils sont 4 autour de la table. Elle veut montrer à ses amis l’initiative pathétique du Journal de Montréal de dresser une carte interactive des gens qui ont été accusés de crimes à caractère sexuel. Le fonctionnement de la carte est simple, vous entrez votre code postal et par géolocalisation, on vous amène sur la carte et votre entourage. Alors pourquoi pas l’adresse du bar tiens!

Alors arrive la carte. Un point rouge juste là où elles se trouvent nos amies. C’est des points rouges qui identifient les présumés agresseurs sur la carte interactive. Alors elles regardent bien le nom de la rue indiquée… tentent de cliquer sur le point pour savoir de qui il s’agit, rien… Mais le point rouge est bien là. Elles peuvent même en se promenant autour en voir à Shawinigan de ces criminels identifiés par la carte, avec les chefs d’accusations.

Elles entrent à nouveau le code postal de leur village pour être certaine. Il n’y a qu’un code postal aux Piles, faut savoir ça pour l’histoire. Boum! Le point rouge revient, et en plein où nos amies se trouvent sur cette rue. L’angoisse commence. Elles sont mères de familles, et on a un pédophile aux Piles qu’elles se disent, on peut juste pas cliquer pour sawouère de quoi il en retourne…

La chasse au pédophile des Piles commence alors sur les réseaux sociaux

Capture d’écran du point rouge. Il est sur la rue Principale. C’est clair dans leur tête, le point rouge indique bien où elles sont assises. Juste pas cliquable. Alors captures d’écran, envois sur les réseaux sociaux, messages privés de spéculations aussi tristes les unes que les autres. Puis juste en avant du bar, il y a bien un célibataire récent qui restait là non? C’est reparti les folies de spéculations…

Ma conjointe qui travaille dans une Caisse Populaire, qui est ex-piloise, se fait donc raconter la rumeur. « Y’a un point rouge sur la carte des pédophiles, c’est bizarre, ça ressemble à l’adresse de ton chum… » La vlà-ti-pas revenir à la maison le soir et me raconter la weird rumeurs. Je prends le MacBookAir, je tape notre adresse et hop… Un point rouge droit sur notre nouvelle adresse. On se dirige vers les Piles, plus de point rouge…

On dirait qu’il te suit de dire ma blonde. Je vous raconte ni ma colère ni mon indignation. On repasse sur le sujet. Dans le genre de rumeurs innocentes, c’est la dernière en liste dont tu as envie et besoin. Et toujours ce point rouge pas cliquable…

C’est que LE POINT ROUGE INDIQUE L’ENDROIT OÙ VOUS ÊTES ! Comprenez-vous? Si tu cherches à partir du milieu d’une forêt, t’auras un gros point rouge où tu es, vu?

Liste des pédophiles selon le JdeM

C’est que si vous faites n’importe laquelle des recherches d’une adresse, il va indiquer un point rouge sur l’endroit OÙ VOUS ÊTES! Pour faire une autre illustration du fameux point rouge, j’ai entré le code postal de Télé-Métropole à l’époque, le H2L 4J8. Tu le vois le gros point rouge maintenant bien au centre? Évidemment malgré cette longue explication, les ragots s’effacent pas mais ça, c’est une autre histoire.

Il faudra bien un jour que le sensationnalisme du Journal de Montréal prenne moins le dessus et qu’ils prennent le temps de bien faire les choses. Un « Point Vert » indiquant « Vous êtes ici! » épargnerait bien des stupidités. M’enfin.

 

 

 

Bidouilleux techno depuis l’âge où ses frères lui donnaient juste ce qu’il faut de chocs électriques avec des kits Radio-Shack trafiqués, il s’adonne à la programmation dès l’âge de 9 ans. Humaniste, bouddhiste et geek non pratiquant, religieux du logiciel libre et du télétravail, allergique aux paravents, il a le drôle d’idéal de faire tout ce qu’il peut gratuitement, ce qui occasionnera une certaine forme de pauvreté, mais pas du tout en curiosité. Sa phrase préférée : « Ça doit pouvoir se faire ! » On doit souvent lui indiquer où ne pas aller sur un serveur et lui rappeler ce qu’il fait de mieux, lire des magazines, des bouquins de philosophie, de géopolitique et de vieux classiques.

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