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Débat des chefs : on chie dans l’eau potable

On demandait pas la lune. On demandait 5 minutes. Cinq petites minutes pour parler d’eau potable. La faim des chefs pour les thèmes qui « paient » en votes et la petite politique les ont emportés à dévier sur Bombardier, le C Series et Rona.

C’était à la limite de l’indécence. Le même jour, la Californie devenait l’état le plus sérieux en matière de lutte au réchauffement climatique, annonçant qu’elle allait en finir avec les énergies fossiles d’ici 2045. Un état qui a choisi de prendre le taureau par les cornes. Pendant ce temps ici au débat, nos chefs se comparaient à l’Ontario comme si notre voisin était tout à coup devenu la nouvelle mesure. Une province moribonde dont le premier ministre calqué sur Trump applique des mesures au mépris des élus municipaux et s’oppose à une taxe carbone.

Jean-François Lisée qui refuse de répondre sur le prix au mètre cube qu’il imposerait aux producteurs et embouteilleurs pour l’eau potable, Manon Massé qui oublie et mélange les chiffres de sa politique sur l’eau, et Legault et Couillard qui dévie sur un tête à tête économique qui n’a plus rien à voir avec la protection de l’eau potable mais plutôt sur les sièges sociaux québécois.

Pendant combien de temps le politique sera en mode procrastination pour les questions qui sont pourtant réellement préoccupantes ? On dénombrait 70 morts en raison de la canicule cette année. La chaleur a tué davantage que les homicides en 2016.

Je reviendrai dans un prochain billet sur cette fixation économique et les épouventails qu’on aime à brandir pour éviter des solutions audacieuses en environnement. Chose certaine, j’aime mieux passer pour quelqu’un qui appuie des politiques environnementales dites de « pelleteux de nuages » que de voter pour ceux qui chient dans l’eau potable.

Bidouilleux techno depuis l’âge où ses frères lui donnaient juste ce qu’il faut de chocs électriques avec des kits Radio-Shack trafiqués, il s’adonne à la programmation dès l’âge de 9 ans. Humaniste, bouddhiste et geek non pratiquant, religieux du logiciel libre et du télétravail, allergique aux paravents, il a le drôle d’idéal de faire tout ce qu’il peut gratuitement, ce qui occasionnera une certaine forme de pauvreté, mais pas du tout en curiosité. Sa phrase préférée : « Ça doit pouvoir se faire ! » On doit souvent lui indiquer où ne pas aller sur un serveur et lui rappeler ce qu’il fait de mieux, lire des magazines, des bouquins de philosophie, de géopolitique et de vieux classiques.

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